Une fille nommée Hamlet

Devenir la baby-sitter de Desdémone, dite Dezzie, ou exister toute seule ?

Hamlet Kennedy n’a pas le choix : lors de sa rentrée en 3e, elle se voit obligée d’accueillir à ses côtés sa petite sœur surdouée de huit ans. Comme si ce n’était pas suffisant, le projet de la classe est de monter une pièce de théâtre. Or, Hamlet cache à ses camarades qu’elle a des parents dingues de Shakespeare, au point de déclamer des tirades entières et de se draper dans des capes pourpres.

Comment vivra-t-elle le fait que Desdémone devienne tutrice pour les mauvais élèves, groupe dont elle fait évidemment partie ? Et que se passera-t-il le jour fatal où ses parents, en grands connaisseurs, seront invités à présenter les travaux de Shakespeare à toute la classe ?

  • Traduit de l'anglais (américain) par Sandra Lumbroso
  • Illustration de couverture de Fred Sochard
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  • À partir de 11 ans
  • broché ● 14,5 x 20 cm ● 256 pages
  • EAN : 9782330017637 ● 14,50 € ● 2013
● Chez mon libraire*
« Les rires se sont éteints et d’une certaine manière, ça a encore empiré les choses. Dezzie se tenait là, absolument pas embarrassée.
– C’est ma soeur.
Les mots râpaient contre ma gorge sèche. Tous nous dévisageaient. (...) Un murmure a parcouru la pièce. Mr S. s’est tourné vers Dezzie.
« J’avais entendu dire que vous vous joindriez peut-être à nous cette année. Nous sommes heureux de vous accueillir », puis vers moi :
« Votre soeur et vous pouvez vous asseoir. Prenez garde à ne plus arriver en retard. »
Comme de juste, nos bureaux se trouvaient en plein milieu de la pièce. Je me suis forcée à passer devant les sourires narquois de Nirmal Grover et Mark Sloughman, au premier rang, en espérant que Dezzie éviterait toute autre fantaisie Renaissance. J’aurais aimé qu’un de mes amis au moins soit dans cette classe, et puis non : si aucun d’entre eux n’était témoin de la scène, je pourrais plus facilement l’oublier. Je me suis assise, l’écho des rires résonnant toujours dans mes tympans, et un nouveau problème m’est apparu : les bureaux étaient trop hauts pour Dezzie. Ses pieds ne touchaient pas le sol et elle ne pouvait pas poser ses bras sur la table. Heureusement, elle n’a rien dit et s’est contentée de poser ses mains sur ses genoux en se tenant droite comme un I. »