La Vie en rose de Wil

Wilbur, 14 ans, n’est pas ce qu’on appelle un garçon populaire.

Il mène une vie plutôt tranquille entre son job dans une boutique de sandwichs, sa passion pour l’écriture (surtout des poèmes et des textes de chansons) et le lycée. Enfin ça, c’est quand il ne se fait pas harceler par cette brute de Tyler Kertz…

Ses meilleurs amis sont, en vrac : ses mères (Mam et Map, plus connues sous le nom des « Mapas »), Sal, son voisin âgé de 80 ans, et Alex (même si celui-ci s’est un peu éloigné depuis qu’il sort avec Fabrizio).

 

Quand sa classe organise un échange avec une école française, Wilbur se voit attribuer un correspondant au nom de Charlie. Sauf que le « Charlie » en question s’avère être une drôle et pétillante « Charlotte » – le charme à la française ! Wilbur tombe immédiatement amoureux. Et ces sentiments naissants vont le motiver à sortir de sa coquille pour s’ouvrir aux autres, à la vie, mais surtout pour se découvrir lui-même.

● Chez mon libraire*
D’après les Mapas, toute vie comporte un petit nombre d’Instants décisifs.
Leur Instant décisif no 1 à elles a été le soir de leur rencontre, il y a seize ans, lors d’une séance du Rocky Horror Picture Show à Vancouver. Le Dr Frank-N-Furter venait de déclarer « Un toast ! », Mam a jeté son toast en visant l’écran, et Map se l’est pris à l’arrière du crâne. Le reste, comme elles disent, appartient à l’histoire. Elles filent le parfait amour depuis lors. C’est une histoire qui finit bien, et je pense qu’on est tous d’accord pour trouver que ces histoires-là sont les meilleures.
Mon Instant décisif no 1 à moi ne finit pas bien.
À vrai dire, il ne finit même pas du tout.
L’instant en question est survenu il y a deux ans et demi, le jour de ma rentrée en cinquième. Comme on venait d’arriver à Toronto, c’était la première fois que je mettais les pieds dans ce collège. Pour tout dire, c’était la première fois que je mettais les pieds dans un établissement scolaire.
En dehors de quelques semaines catastrophiques en maternelle, j’avais toujours été scolarisé à domicile. Mais en déménageant de Vancouver à Toronto, nous avions pris une décision de famille : il était temps que je commence une scolarité, et une vie sociale, dans un vrai bâtiment en dur plein d’élèves en chair et en os.