La Fugue d’Alexandre Raimbaud

Alexandre Rimbaud, quatorze ans, vit en banlieue parisienne avec sa mère, le plus souvent débordée par son travail. Il n’a jamais connu son père.

Cet été-là, sous prétexte de ses indisciplines en fin d’année scolaire, sa mère, une nouvelle fois sur le départ, n’hésite pas à lui coller sur le dos une « baby-sitter » du nom de Julie, censée veiller sur lui jour et nuit. C’en est trop !

À la première occasion, il tente de lui fausser compagnie, mais se retrouve aussitôt pourchassé par des gangsters, qui lui réclament une mystérieuse clé. Vers qui Alex peut-il se tourner, dans un Paris devenu un véritable jeu de piste ? Dommage que Cathy, sa nouvelle voisine si perspicace, soit déjà partie au bord de la mer…

Une aventure haletante qui mêle suspense inouï et secret familial.

● Chez mon libraire*
« Le coeur d’Alex se mit à battre de manière anarchique, lui signalant l’imminence du danger. Mais hélas, l’adolescent n’avait pas besoin d’alerte, il avait bien compris. Impossible de fuir (...) Restait à espérer que Julie, toujours à l’étage supérieur, s’inquiéterait de son absence.
« Donne-moi la clé, et tout ira bien, reprit l’homme.
– La clé ? » répéta l’adolescent, perplexe.
Jamais un mot ne lui avait semblé plus ridiculement insignifiant que celui-là. Une clé ? Tout cela ressemblait à une énorme méprise qu’il pensait pouvoir dissiper.
– Je ne vois pas de quoi vous parlez, je n’ai pas de clé, articula-t-il avec le peu de courage qui lui restait. Vous vous trompez de personne.
– Tu t’appelles Alexandre Raimbaud, dit l’homme, comme s’il n’écoutait pas. Tu as quatorze ans, tu vis en banlieue avec ta mère au 13, rue Jean-Jaurès. Tu es pris en charge pendant tes vacances par cette femme qui t’accompagne car ta mère est absente… Tu veux que je continue ?
Non, c’était bien ça : une biographie qui tenait sur un post-it, constata tristement Alex. L’homme boutonnait calmement sa veste. Il la lissa des deux mains et épousseta sa manche droite d’un geste élégant. Il sortit deux mitaines en cuir de sa poche de costume et continua :
– Fais-moi confiance, je suis suffisamment bien renseigné pour savoir que tu as la clé. Alors, tu me la donnes et on n’en parle plus.
– Je vous assure, je ne comprends pas. »
Alex était tétanisé. Une pensée traversa son esprit : tout cela pouvait-il avoir un lien avec les hommes du 4 x 4 ? »