How To Stop Time

Tom Hazard, 41 ans en apparence, vient de postuler pour devenir professeur d’histoire dans un collège londonien. Il n’a ni amis ni relations, passe son temps sur Internet, et se tient résolument à l’écart des autres. Tom a un secret. Il est atteint d’anagérie, une condition qui survient à la puberté et qui provoque un vieillissement extrêmement plus lent que la normale. Âgé de 439 ans, il doit désormais, tous les huit ans, changer de vie pour ne pas éveiller les soupçons. Ce mal dont il est atteint, il l’a transmis à sa propre fille, Marion, née il y de cela plusieurs siècles. Il a dû se résigner à l’abandonner, pour ne pas la mettre davantage en danger.

 

Au travers de nombreux flashbacks, son existence se dévoile au fil des siècles, depuis sa naissance en France en 1581, jusqu’à la mort tragique de son grand amour, en passant par l’Angleterre de Shakespeare, celle d’aujourd’hui, ou encore le Paris de 1928, aux côtés de Zelda et Scott F. Fitzgerald.

 

Tom retrouvera-t-il Marion ? Et que se passera-t-il le jour où il s’intéressera d’un peu trop près à une simple mortelle, lui qui sait mieux que quiconque à quel point l’amour est la pire chose qui puisse lui arriver ?

  • Traduit de l'anglais (G-B) par Valérie Le Plouhinec
  • Illustration de couverture de Joëlle Jolivet
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  • À partir de 14 ans
  • broché ● 14,5 x 22 cm ● 304 pages
  • EAN : 9782330117245 ● 16,50 € ● 2019
● Chez mon libraire*
Je repense fréquemment à ce que me confia Hendrich, il y a plus d’un siècle, dans son appartement de New York.
« La première règle est de ne pas tomber amoureux. Il y en a d’autres, mais celle-ci est capitale. On ne tombe pas amoureux. On ne vit pas d’histoire d’amour. On ne rêvasse pas à l’amour. Si vous vous tenez à cela, tout devrait bien se passer. »
À travers les volutes de son cigare, je regardai vers Central Park où gisaient des arbres déracinés par l’ouragan.
« Je doute d’aimer à nouveau un jour », répondis-je.
Hendrich sourit, en démon qu’il pouvait être.
« Tant mieux. Vous êtes, bien sûr, autorisé à aimer la bonne chère, la musique, le champagne et les rares après-midi ensoleillés d’octobre. Vous pouvez aimer les cascades et l’odeur des vieux livres, mais l’amour pour autrui est à proscrire. Vous m’entendez ? Ne vous attachez pas aux gens, et tâchez de ne rien éprouver pour ceux que vous rencontrerez. Car dans le cas contraire, vous perdriez peu à peu la raison … »