Djoliba – La Vengeance aux masques d’ivoire

Royaume du Mali, 1327.

Tiamballé, fils de pêcheurs, est boiteux de naissance. Lors d’un rite de guérison, il fait la connaissance de Chenouda, érudit égyptien au savoir sans limite, et de sa fille Sirine, qui souffre d’un mal impénétrable. Quand un homme est découvert mort sur les berges du fleuve Djoliba, le visage recouvert d’un mystérieux masque d’ivoire, la vie de Tiamballé bascule. Chenouda, qui se voit confier l’affaire, lui propose de devenir son assistant et de les accompagner, Sirine et lui, sur les traces de l’assassin. Les voilà embarqués dans une terrible enquête jalonnée de cadavres, qui portent tous le fameux masque, signature du tueur. Pour élucider ces crimes, le trio devra composer avec les forces surnaturelles et contrer les effets d’une magie toute puissante. Mais ce sera aussi l’occasion pour Tiamballé de découvrir beaucoup de choses sur lui-même, et de se rapprocher de la fascinante Sirine, pour qui il voit ses sentiments grandir…

● Chez mon libraire*
"La nuit est claire. Sous les étoiles minuscules, les eaux noires du fleuve scintillent, prises entre la plaine marécageuse et le désert.
Au loin s’élèvent toujours plus fort les rythmes des tambours rituels, et j’aperçois à présent la lueur du grand feu. La cérémonie a commencé.
Dans mon dos, la nuit efface les huttes de ma famille, dressées sur une dune morte, en lisière du désert. Voici une semaine que mon père, maître des eaux de notre clan, y a établi notre campement saisonnier – préférant renoncer pour la première fois au lac Débo. Après avoir guetté la décrue qui assèche lentement les champs inondés, il a aujourd’hui jugé qu’il était temps de lancer les pêches. Dans la foulée, notre ancien a remis à mon jeune frère sa korti, une amulette de force. Tout était dit : du haut de ses douze ans, mon cadet venait de rejoindre la grande corporation des pêcheurs bozos [...]"