L’Amour la gueule ouverte (hypothèses sur Maurice Pialat)

« Il faut aller chercher l’amour la gueule ouverte se frayer son chemin au couteau. C’est un couteau généreux, un couteau qui déborde largement autour de sa cible. »

 

Tyran mal aimé du cinéma français répliquant aux sifflets de Cannes (« Si vous ne m’aimez pas, je peux vous dire que je ne vous aime pas non plus »), double du flic misogyne incarné par Depardieu dans Police, créateur toujours insatisfait, Maurice Pialat était-il tel que ses détracteurs et ses coups d’éclat le dépeignent ?
De son œuvre, il reste que le réalisateur fut aussi le peintre de femmes singulières et libres parmi les plus inoubliables du cinéma français. Tel un sculpteur, Alban Lefranc travaille la matière de l’œuvre et de l’homme pour faire surgir une vérité aussi rude et juste que son modèle.

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"Vous aimez un certain type de femmes, c’est-à-dire qu’un certain type de femmes, toujours identiques, vous fait chien battu, tout à fait indépendamment de leur volonté propre. Elles vont et viennent, autres et pareilles, avec chacune l’absence d’amour est même, avec chacune l’absence d’amour est autre. C’est à cette fêlure que vous revenez – qui vous fait, vous agit, vous porte, vous maintient en vie. Vous ne questionnez rien, vous acceptez tout, comme quelqu’un qui n’a pas de mode d’emploi."

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